VALE UMA CORRIDA DE CICLISMO
(Por ser longo não me atrevi a por-me a traduzir, as minhas desculpas para que não domina o francês...)
Salaires des cyclistes
Plus d'un million d'euros pour les stars et 30 fois moins pour le peloton
Capital.fr couvre le Tour de France à sa façon. Tout au long de l'épreuve, nous vous ferons découvrir les enjeux économiques de cette course mythique.
Aujourd'hui, zoom sur les revenus des cyclistes et les différences de traitements au sein du peloton.
94 millions d'euros pour Ronaldo au Real Madrid, plus de 35 millions pour le Lyonnais Benzema… les transferts annoncés dans le football ont de quoi faire dérailler les cyclistes. Certaines stars de la petite reine ne sont toutefois pas à plaindre.
Avec des revenus annuels estimés à 750 000 euros, le Français actuellement le mieux payé serait Sylvain Chavanel, selon le classement réalisé par l'Equipe Magazine en avril dernier. Et encore, il semblerait que ce montant ait été quelque peu sous estimé.
"Les leaders des équipes, capables de monter sur le podium au Tour de France gagnent en moyenne un million d'euros", explique l'ancien coureur et président de l'organisation Cyclistes Professionnels Associés (CPA) Cédric Vasseur.
Ce montant se décomposerait entre 700 000 euros de salaire fixe, et 300 000 euros de contrats d'image. Et c'est sans compter les contrats signés avec des sponsors, qui sont uniquement réservés à l'élite du peloton.
Derrière les leaders, arrivent les coureurs chevronnés capables de gagner de belles courses. "Au nombre de 3 à 4 par formation, ils touchent en moyenne 450 000 euros par an", souligne Cédric Vasseur.
De quoi faire rêver le reste du peloton.
"Environ 30% des cyclistes professionnels touchent le salaire minimum fixés dans le cadre de l'accord paritaire. A savoir 33 000 euros par an pour les ProTour. Soit 2750 euros par mois", explique Cédric Vasseur.
Difficile dans ces conditions de préparer ses vieux jours.
"La plupart du peloton vit de sa passion et n'arrive pas à mettre de l'argent de côté", confirme Christian Prudhomme, le directeur du Tour de France.
Or les cyclistes se retrouvent sur le marché du travail vers 30-35 ans pour beaucoup sans formation ni diplôme.
"Ils deviennent, en général, professionnels vers 18 ans et ont pour beaucoup sacrifié leurs études. Ils sont jeunes et ne sont pas souvent convenablement conseillés, ce qui rend difficile leur reconversion et ne leur permet pas toujours d'économiser suffisamment pour l'après carrière", explique Cedric Vasseur, qui plaide pour un meilleur accompagnement des cyclistes.
Pour aider les coureurs, le CPA a d'ailleurs crée un fonds de solidarité, qui ponctionne 5% des primes gagnées lors des courses, et verse 12.500 euros aux cyclistes qui partent à la retraite. Un maigre butin, qui ferait sourire n'importe quel footballeur.
"Cette année, les vainqueurs d'étapes et des différents prix vont se partager 3,2 millions d'euros"
Christian Prudhomme, le directeur du Tour revient sur le coût de l'organisation de cet évènement.
Capital.fr: Combien coûte l'organisation du Tour de France ?
Christian Prudhomme: Pendant le Tour, 80 salariés d'ASO sont mobilisés et nous embauchons pendant un mois 300 contrats à durée déterminé. A cela s'ajoute les 300 à 400 salariés des prestataires. Au total ce sont ainsi plus de 700 personnes qui travaillent en juillet pour gérer cette petite ville ambulante de 5000 personnes. Le budget d'Amaury Sport Organisation est de 150 millions d'euros, le vélo en absorbe les trois quarts et le Tour de France représente 75% du pôle cyclisme … je vous laisse faire le calcul.
Capital.fr: Comment choisissez-vous les villes? Et pourquoi doivent-elles s'acquitter d'un droit d'entrée ?
Christian Prudhomme: Il faut croire qu'elles y trouvent leur compte, puisque 230 villes, dont 170 françaises et une dizaine de Conseils généraux, sont candidates en moyenne chaque année pour seulement 30 à 35 places. Récemment le président du conseil général du Vaucluse expliquait que pour 1 euro dépensé, les retombées directes et indirectes pour la région étaient 6 fois supérieures. Les villes sont évidemment choisies selon leur position géographique, en fonction du tracé, et selon les objectifs sportifs.
Capital.fr: Quel est le montant des gains distribués lors du Tour de France?
Christian Prudhomme: Cette année, les vainqueurs d'étapes et des différents prix vont se partager 3,2 millions d'euros ( !!!!!!FAUX). Le vainqueur du Tour de France empochera 450000 euros, mais la tradition veut qu'il partage cette somme avec l'ensemble de son équipe. Ces chiffres ne sont pas énormes car les coureurs sont salariés de leurs équipes. Pour autant, ces primes sont bien nécessaire car à part certaines stars, la plupart du peloton vit de sa passion et n'arrive pas à mettre de l'argent de côté.
"Le cyclisme est l'un des sports qui assurent le meilleur retour sur investissement pour les sponsors"
Frédéric Bolotny, économiste au Centre de droit et d'économie du Sport de Limoges nous explique pourquoi le cyclisme est une bonne affaire pour les sponsors.
Capital.fr: Quelles sont les retombées économiques du Tour de France ?
Frédéric Bolotny: ASO l'organisateur du Tour de France n'est guère prolixe sur les chiffres. Le tour de France génère près de 150 millions d'euros de chiffre d'affaires par an. Environ la moitié de ses recettes provient des redevances télévisuelles, entre France Télévisons bien sûr mais aussi les chaînes de télévisions étrangères. Le Tour de France réalise ensuite 40% de son activité via les sponsors et moins de 8% avec les collectivités, les villes qui accueillent les étapes. Quant aux retombées économiques elles sont très difficiles à évaluer. Avant chaque manifestation sportive, les médias évoquent des chiffres bien loin de la réalité. Pour la Coupe du Monde de Rugby en France en 2007, par exemple, certains experts tablaient sur 8 milliards d'euros de retombées. Or selon une étude que nous avions mené après la compétition, le montant était nettement plus modeste, de l'ordre de 600 millions.
Capital.fr: Pourquoi les marques se pressent-elles pour sponsoriser une équipe cycliste ?
Frédéric Bolotny: Comme en voile, les équipes portent le nom de l'entreprise qui les finance. Le cyclisme est donc le support sportif le plus puissant au niveau de la mémorisation du nom du sponsor. Des études ont ainsi prouvé que les marques présentes au Tour de France, tout particulièrement celles qui sponsorisent des groupes sportifs, sont les mieux retenues par les consommateurs. L'impact est donc considérable, tandis que les sommes investies restent relativement raisonnables. Pour 6 à 8 millions d'euros, on peut s'offrir une équipe de bon niveau et la faire courir durant une saison. Dès lors le cyclisme reste un des sports qui représentent le meilleur retour sur investissement pour les sponsors.
Capital.fr: Les marques ne souffrent-elles pas des affaires de dopage ?
Frédéric Bolotny: Aussi surprenant soit-il, les affaires de dopage augmentent le taux de notoriété de certains sponsors, surtout lorsque ceux-ci ne sont pas à l’origine très connues des consommateurs. Lorsqu'on évoque le Tour de France, le nom de Festina est naturellement cité. Idem pour Cofidis, qui a gagné des parts de marché dans son secteur et a vu ses parts de marché progresser, tandis que son équipe a, elle aussi, été mêlée à un scandale. Reste à savoir si à terme cela ne se retournera pas contre ces marques, car cette notoriété n'est évidemment pas positive. En tout cas, il est sûr qu’une marque de premier plan n’aurait rien à gagner à être mêlé à un scandale lié au dopage, ce qui est plutôt rassurant. D’ailleurs l’opinion publique valorise de plus en plus les sponsors, à l’instar de la Française des Jeux, qui ont une attitude claire et responsable vis-à-vis de ce fléau.
Caravane publicitaire, partenaires… près de 50 millions d'euros en jeu pour l'organisateur du Tour de France
Bonbons, tranches de saucisson, porte clés, casquettes… chaque année 15 millions de gadgets et autres petits cadeaux sont distribués par la caravane du Tour de France. Ce barnum publicitaire, composé de près de 160 véhicules, qui s'étale chaque jour sur plusieurs kilomètres est autant, voir plus, attendu que le peloton par les badauds. Une étude réalisée l'an dernier montrait ainsi qu'un tiers des spectateurs venaient en priorité pour la caravane en espérant y glaner une bricole.
L'impact pour les marques est donc considérable et l'investissement semble alors raisonnable. Pour entrer dans la danse, Amaury Sport Organisation (ASO) a fixé le ticket d'entrée à 37.000 euros, pour quatre véhicules.
"La marque doit ensuite financer les voitures, les cadeaux, rémunérer les personnes… Participer à la caravane peut coûter jusqu'à 300 000 euros", explique la responsable des partenaires chez ASO.
Les sponsors du Tour de France participent d'office à la caravane. Il faut dire que ces derniers n'hésitent pas à débourser des sommes importantes pour être présentes sur l'évènement. Comptez entre 5 et 6 millions d'euros par an pour les "membres club".
Sous cette appellation, les Vittel, LCL, Carrefour et Skoda bénéficient d'une très forte visibilité : exclusivité lors de l'arrivée des étapes, bannières le long des routes, partenaires d'un prix ou d'un maillot…
Derrière ces 4 VIP, le peloton des sponsors est composé des "partenaires officiels" (ils sont 9 et dépensent entre 1 et 2 millions d'euros par an) et des 18 "fournisseurs officiels", qui investissent entre 400.000 et 500.000 euros.
Au total caravane et partenaires (membres du club, partenaires officiels et fournisseurs) représentent donc une manne de près de 50 millions d'euros par an pour ASO.
Les sociétés de paris sportifs boostées par le Tour de France
Pleins feux sur les sites internet de paris, qui profitent, eux aussi, de cet évènement.
Près de 7.000 paris par jour, un total 3 millions d’euros misés… le Tour de France n’est pas anodin pour Unibet, l’un des trois premiers opérateurs de jeux en ligne européens.
La direction se montre optimiste pour le millésime 2009 : «La participation de Lance Amstrong au Tour augmente le suspense, ce qui devrait inciter les joueurs à parier plus. Nous anticipons une hausse de 30% des paris en juillet» explique Christophe Dhaims, responsable de l’Europe de l’ouest chez Unibet.
Pour inciter les joueurs à dépenser plus, l’offre a été améliorée. Les internautes peuvent parier sur le gagnant du Tour mais aussi sur le vainqueur d’une étape, la nationalité du gagnant, et participer à des «Face à Face» jeu qui consiste à deviner qui, de deux coureurs, arrivera le premier à une étape.
Si les sociétés de paris en ligne préparent avec autant de soin le Tour de France, c’est que cette course capte 70% du volume d’affaires réalisé chaque année sur le vélo. Un sport encore peu populaire auprès des amateurs de paris.
«Seulement 3 à 4% des parieurs en ligne misent sur le cyclisme», précise parissportifs.com.
Plus d'une semaine après le départ, l’Espagnol Alberto Contador est donné favori chez Unibet avec une cote de 1,3 – en clair, si l’Ibérique l’emporte, le parieur remportera 1,3 fois sa mise. Lance Amstrong arrive en deuxième avec une cote de 4 et le Luxembourgeois Andy Schleck est donné 3ème avec une cote de 17.
La notoriété des marques dopée au Tour de France
Le directeur France de Saxo Banque mesure l’impact du Tour sur l’image de la marque.
Lorsque les coureurs de la Team Saxo Bank s’élancent sur les routes de France, deux milliards de personnes ont les yeux rivés sur le logo bleu et noir de la banque danoise…
Troisième événement sportif le plus regardé au monde après la Coupe du monde de football et les Jeux olympiques, le Tour de France garantit à Saxo Bank une couverture médiatique idéale.
Faire connaître sa marque dans le monde
Pierre-Antoine Dusoulier, directeur de Saxo Banque France l’assume volontiers : l’achat de l’équipe cycliste est un formidable coup marketing.
«S’offrir une équipe ne coûte pas cher comparé à la notoriété qu’elle apporte. C’est l’un des rares sport où le nom des sponsors est aussi visible et répété aussi souvent dans les commentaires sportifs», explique-t-il.
Surtout lorsqu’on a investi dans l’équipe vainqueur de l’édition 2008.
«Nous avons acheté l’équipe en mai 2008, avant même de nous implanter en France, et elle a gagné le tour de France. Quelques mois plus tard quand nous avons réalisé une enquête de notoriété, le nombre de personne qui nous connaissaient avait doublé. Cette année nous espérons décupler l’effet Tour de France».
Imposer ses produits en FranceLa banque danoise entend aussi profiter de la Grande boucle pour imposer ses produits sur le marché français.
Elle vient donc d'annoncer la signature d’un partenariat avec deux filiales de la BNP (Cortal et B Capital) qui peuvent aujourd’hui utiliser la plateforme de Saxo Banque pour proposer des CFD à leurs clients.
«Nous sommes Danois et cela fait peur à certains clients. En nous liant avec une grande banque française, nous souhaitons les rassurer», affirme Pierre-Antoine Dusoulier. Le battage médiatique fait autour des coureurs de la team Saxo devrait faire le reste.
"Avec le retour de Lance Armstrong, le business a triomphé sur le sport"
Pierre Ballester, journaliste et co-auteur du Sale Tour, dénonce le come back du cycliste américain, qui se servirait de sa fondation pour faire fructifier sa fortune.
Capital.fr: Le retour de Lance Armstrong sur le Tour de France fait grand bruit. Pourquoi ASO l'organisateur de la course, a-t-il accepté sa présence ?
Pierre Ballester: Le Tour de France va profiter de la surmédiatisation de Lance Armstrong, qui sera l'évènement majeur de la course cette année. En revanche cela décrédibilise toute l'action mise en œuvre jusqu'à présent par ASO, qui visait à améliorer l'image de ce sport en luttant contre le dopage. Avec le retour de Lance Amstrong, le business a triomphé sur le sport. D'ailleurs de nombreux sondages montrent que le "come back" de Lance Armstrong est plutôt mal accueilli par le public, mais ASO préfère prendre ce risque car sa décision, qui est mûrement réfléchie, s'inscrit dans un processus. L'organisateur du tour a en effet opéré un revirement stratégique l'an dernier en nouant une alliance de fait avec son ennemi juré l'Union cycliste internationale (UCI). Cette nouvelle amitié lui permet désormais de faire affaires avec le Comité olympique international (CIO) en devenant un de ses prestataires. Quelques semaines seulement après cette décision, Lance Armstrong crée la surprise en annonçant son grand retour. Et quelques jours après, le patron d'ASO, qui luttait contre le dopage, est débarqué. Cette coïncidence est pour le moins troublante.
Capital.fr: Dans votre livre – à charge – vous expliquez que Lance Armstrong cherche à racheter le Tour de France. Info ou intox?
Pierre Ballester: Lance Armstrong a laissé entendre à plusieurs reprises qu'il avait dans le passé étudié le dossier, mais la nouvelle entente entre l'UCI et ASO rend une opération plus difficile. Et la crise risque de freiner les ardeurs des investisseurs.
Capital.fr: Quel serait l'intérêt d'une telle opération?
Pierre Ballester: L'intérêt économique est réel, le tour de France représente chaque année plus de 130 millions d'euros de chiffre d'affaires et 40 millions de résultat net, selon mes sources. Ensuite cela permettrait à Lance Armstrong d'augmenter encore la notoriété de son organisation caritative. Je vous rappelle que le Tour de France est le troisième événement sportif planétaire.
Capital.fr: Pourquoi dénoncez-vous le fonctionnement de la fondation de lutte contre le cancer de Lance Armstrong ?
Pierre Ballester: Cette fondation, louable en soit car elle va au devant des patients est un alibi, qui lui sert de couverture pour en faire une personne intouchable et mieux faire fructifier son business. Car sa fondation comporte deux volets : l'un caritatif et l'autre lucratif, qui présente pour Lance Armstrong une source de profit personnel considérable. Un exemple : à chaque fois qu'il intervient dans une conférence pour expliquer comment il a survécu au cancer, il touche 200 000 dollars. Soit deux fois le montant demandé par Bill Clinton. Quant à Livestrong.org, l'organisation caritative, elle est mal notée par les organismes de contrôle américains en raison notamment de ses frais de fonctionnement.
"Un podium n'amène pas de clients, mais le Tour de France permet d'asseoir la marque Saxo Bank"
Lars Christensen, le coprésident de Saxo Bank, la banque qui sponsorise l'équipe victorieuse en 2008, explique l'intérêt d'investir dans le cyclisme.
Capital.fr: Pourquoi avoir choisi le vélo comme vecteur d'image ? Etes-vous un cycliste passionné ?
Lars Christensen: Je ne suis pas spécialement un adepte du cyclisme, mais je m'intéresse au sport en général. L'élément moteur de notre association avec l'équipe Riis Cycling, c'est que notre profil est raisonnablement assez proche de celui d'une équipe cycliste professionnelle : à la fois international et local. Si j'avais choisi de sponsoriser une équipe de football à Copenhague par exemple, la marque serait très visible au Danemark, mais nous n'y réalisons aujourd'hui qu'une minorité du chiffre d'affaires. Une équipe cycliste, elle, va participer aussi bien à des courses d'intérêt national qu'à des événements phares de la discipline comme le Tour de France, regardé dans le monde entier. L'équipe compte 28 coureurs et 15 nationalités : c'est aussi un atout pour des opérations d'envergure locale. Nous apprécions beaucoup cet aspect à la fois mondial et local. Et il ne faut pas sous-estimer la popularité du cyclisme, qui est le troisième sport le plus vu après le football et la Formule 1.
Capital.fr: Quelles retombées attendez vous pour Saxo Bank ?
Lars Christensen: C'est avant tout une façon de présenter la marque et l'installer auprès du public. Nous n'avons pas d'attentes commerciales : ce n'est pas parce qu'on voit un coureur d'une équipe grimper sur un podium qu'on va ouvrir un compte chez Saxo Bank. Mais en offrant à la marque une présence sportive et médiatique, nous donnons petit à petit un point de référence aux clients potentiels.
Capital.fr: A la veille du départ du Tour de France, avez-vous un pronostic ?
Lars Christensen: L'an passé nous avions les moyens d'espérer, l'équipe ayant prouvé sa valeur en se classant 1ère du classement professionnel quatre années de suite. Mais le sport demeure le royaume de l'incertitude, où un accident par exemple peut mettre à bas des années d'efforts, et nous étions donc ravis de la victoire de l'équipe en 2008. Je souhaite que la réussite soit à nouveau au rendez-vous cette année !
Capital.fr: Dans la mesure où Saxo Banque est arrivé récemment sur le marché français, pouvez-vous nous présenter brièvement votre société depuis ses origines ?
Lars Christensen: Nous avons débuté en 1992 en tant que société de courtage traditionnelle. Toujours à la recherche d'améliorations du service rendu à nos clients, nous avons commencé à partir de 1995 à explorer les potentialités de l'internet, jusqu'à développer notre première plate-forme de transaction en 1998. Cette plate-forme était au départ basée sur le trading de devises, et nous y avons ajouté ensuite d'autres classes d'actifs. Progressivement, nous avons perfectionné cet outil jusqu'à pouvoir le proposer à d'autres institutions. Aujourd'hui, plus de 50% des revenus de Saxo Bank proviennent des partenariats avec des banques tierces.
Capital.fr: Ces partenariats représentent-ils votre priorité de développement ?
Lars Christensen: Nous nous contentons de nous appuyer sur ces deux piliers, sans chercher à privilégier l'un par rapport à l'autre. Evidemment, les revenus réalisés via nos partenaires ont connu une forte progression depuis 2001 lorsque nous avons démarré cette activité, et je pense qu'elle devrait continuer à croître plus rapidement. Mais ces deux canaux se complètent avantageusement. Le retour d'expérience des clients de Saxo Trader est inestimable. En cernant au plus près leurs besoins, nous améliorons sans cesse notre plateforme et en retour nous proposons à nos partenaires institutionnels un outil optimisé. Inversement, nos partenariats avec d'autres banques permettent de pénétrer des marchés sur lesquels nous n'étions pas directement présents.
Capital.fr: Pouvez-vous nous donner quelques exemples de banques partenaires ?
Lars Christensen: La plupart de nos clients demeurent confidentiels. Une bonne part de ce business consiste en une offre "white label", c'est-à-dire que nous fournissons une plateforme clé en main sur laquelle le client n'a plus qu'à apposer sa propre marque. Mais je peux citer Citibank, par exemple, qui utilise notre plateforme sur certains marchés.
Capital.fr: Comment Saxo Bank a-t-elle traversé la crise financière ?
Lars Christensen: L'un dans l'autre la position concurrentielle de Saxo Bank s'est plutôt améliorée. D'une part, notre activité bancaire se limite au négoce et à l'investissement : nous ne proposons pas de crédits et nous n'avons donc pas été pénalisés comme les banques traditionnelles par un portefeuille de créances toxiques. Notre modèle est simple, et notre bilan bénéficie d'un important niveau de liquidités. D'autre part, la crise oblige les institutions financières à recentrer leurs ressources. Beaucoup de grands projets budgétés avant la crise, notamment dans les technologies de l'information, ont été abandonnés. Plutôt que d'investir en interne, le recours à des prestataires est maintenant privilégié, et Saxo Bank est très bien positionné dans ce contexte. Cela n'empêche pas, bien sûr, que les premiers mois de 2009 ont été relativement peu actifs en termes de trading en raison de la prudence des investisseurs. Mais au cours des deux derniers mois, l'activité a commencé à se redresser vers des niveaux proches de la normale.
Sponsors : Agritubel, Bouygues Télécom, Katusha… de beaux écarts sur la ligne de départ
Imersion au cœur des sponsors ou comment sont engloutis les millions d’euros dépensés…
Moins de 4 millions d’euros de budget annuel pour le petit poucet du peloton Agritubel, 8 millions d’euros pour AG2R-La Mondiale ou Bouygues Télécom, 9,5 millions pour l’allemand Quick Step et même 18 millions pour l’écurie russe Katusha…
D’après les chiffres que nous nous sommes procurés, les sponsors cyclistes ne se montrent pas tous aussi généreux avec leurs équipes de champions…
Saxo Bank, vainqueur du Tour 2008, confirme se situer dans le haut de la fourchette avec un budget annuel estimé entre 8 et 12 millions d’euros. Pour ce prix, la banque d’investissement danoise accompagne, cette année, Team Saxo Bank sur près de 20 courses européennes. En marge de la Grande Boucle, la marque est ainsi présente sur le Tour d’Italie, le Tour d’Espagne, le mythique Paris-Roubaix...
Outre les coureurs, près de 65 professionnels - dont 1 médecin, 1 cuisinier, 4 mécanos, 1 chauffeur de bus, des organisateurs sportifs- travaillent aussi pour l’équipe. Les salaires engloutissent de loin la plus grosse part du budget. Et pour Saxo Bank, la facture ne s’arrête pas là :
«Au-delà de ce budget global, nous dépensons aussi des sommes importantes pour promouvoir notre sponsoring, à travers des évènements marketing organisés avant, pendant et après la compétition», assure Laurits Fischer-Hansen, directeur sponsoring chez Saxo Bank.
Au final, le jeu en vaut bien la chandelle car le cyclisme offre un très bon rapport qualité prix pour le sponsor. Rares sont les sports qui permettent en effet d’associer directement une marque commerciale à une équipe sportive. L’impact est considérable. Selon une étude réalisée, l’an passé, par le cabinet Occurrence, le sponsoring de l’équipe AG2R-La Mondiale a permis à la marque de générer des retombées médiatiques équivalentes à 47 millions d’euros d’investissement publicitaire….
Richard Virenque : "Je gagne mieux ma vie aujourd'hui que durant ma carrière cycliste"
L'ex-champion Richard Virenque raconte sa reconversion dans le monde des affaires.
Capital.fr: Les cyclistes sont-ils bien préparés à l'après compétition ?
Richard Virenque: Malheureusement non. Les cyclistes doivent eux même préparer leur "retraite" et ils ne doivent pas perdre de temps, car leur salaire ne leur permet pas de mettre beaucoup d'argent de côté. Ce n'est pas facile, car dans ce métier il faut savoir gérer la solitude. Certes, un coureur fait partie d'une équipe, mais la plupart du temps il est seul, seul pendant l'hiver, seul à s'entraîner et toujours livré à lui-même… Il faut donc penser au futur assez tôt et nouer des contacts lorsqu'on est au top de ses performances, afin de capitaliser sur son image de marque.
Capital.fr: Consultant, création de marque de bijoux et de montres… le businessman Richard Virenque réussit-il aussi bien que le cycliste?
Richard Virenque: J'ai réussi mon passage dans le sport, je veux maintenant réaliser la même performance dans le business. Certaines activités sont venues naturellement à moi, grâce à mon image. C'est notamment le cas de l'activité de consultant pour Eurosport, ou de mon statut d'ambassadeur pour le Maillot à pois, sponsorisé par Carrefour. Et puis j'ai décidé que ma reconversion passerait aussi par d'autres activités. J'ai donc lancé une marque de bijoux et ensuite de montres, qui sont vendues en grande surface. J'ai aussi signé un accord de licence avec un fabricant d'équipements de vélos. Ces activités, sur lesquelles je touche des royalties, ont rencontré un beau succès avant que la crise n'éclate et ne pèse sur la consommation des Français. Et d'une manière générale, je gagne mieux ma vie aujourd'hui que durant ma carrière cycliste.
Capital.fr: Avec V7, votre marque de produits énergétiques, vous changez encore de dimension. Le pari est-il risqué ?
Richard Virenque: C'est en effet moi qui gère tout. J'ai participé à l'élaboration des recettes de cette boisson énergisante, à la sélection de l'usine française. J'ai travaillé sur le design, le nom de la marque et m'occupe aussi du marketing. D'ailleurs, j'appuie le lancement de cette marque, qui est déjà en vente dans les magasins Go Sport, via une campagne de pub TV, diffusée sur Eurosport. C'est un investissent important pour moi et on m'attend d'autant plus au tournant que j'ai signé un beau partenariat avec l'équipe AG2R-La Mondiale… Si tout se déroule comme prévu, cette activité, qui a demandé un important investissement personnel, pourrait être rentable dès la première année. Mais pour savoir si le succès est réellement au rendez-vous, il faudra attendre deux ou trois ans.
"Le sport business, un marché de 4 milliards d'euros en France"
Bruno Lalande, directeur de TNS Sport nous explique pourquoi les sponsors se ruent sur le Tour.
Capital.fr: Sponsors, pubs, droits télévisuels… quel est le poids du marché du sport en France ?
Bruno Lalande: Le "sport business" pèse 4 milliards d'euros et enregistre une croissance moyenne de 10% par an depuis une dizaine d'année. Derrière ce terme, j'entends un écosystème qui regroupe les clubs, les sponsors, les agences marketing… Cette activité a réellement décollé avec la Coupe du Monde de 1998. Les marques ont alors pris conscience qu'elles devaient investir dans le sport afin de servir leurs intérêts économiques.
Capital.fr: Quelle est la part du cyclisme dans ces 4 milliards d'euros ?
Bruno Lalande: Sur ces 4 milliards, entre 1,5 et 2 milliards est dédié au sport Roi : le football. Et pour essayer d'évaluer la part du cyclisme, une bonne indication est de jauger l'intérêt des Français pour ce sport. Or selon les derniers sondages, il n'arrive qu'en septième position loin derrière le football, le tennis ou le rugby.
Capital.fr: Si l'intérêt des Français reste moindre que dans d'autres sports, pourquoi les sponsors sont-ils aussi présents sur le Tour de France?
Bruno Lalande: Tout simplement car le Tour de France est un des évènements sportifs les plus médiatiques. Les retombées sont très importantes tant pour les partenaires que pour les sponsors. Ces derniers bénéficient d'une forte visibilité, amplifiée en cas de succès sportif, le tout pour un ticket d'entrée modéré par rapport aux autres sports. Les sponsors ne déboursent ainsi qu'entre 5 et 15 millions d'euros pour financer une équipe pendant une année. On est bien loin des 50 millions minimum pour avoir son entrée dans la Formule1.
Fonte: Capital.fr
2 comentários:
Artigo excelente. Precisamos que em Portugal um jornalista sério faça algo idêntico em Portugal!
No Tour também se começa a falar do regresso de equipas nacionais:
http://player.sbs.com.au/tdf#/tdf_08/interviews/interviews/playlist/ITV-commentator-Matt-Rendell-/
Desculpem este é o link:
Internacional Concept:
http://player.sbs.com.au/tdf#/tdf_08/interviews/interviews/playlist/Rendell-envisions-international-concept/"
Enviar um comentário